Le chèque énergie a depuis le 1er janvier 2018 remplacé l’ancien dispositif d’aide aux ménages en difficulté, les tarifs sociaux de l’énergie. Il s’agit d’un véritable titre de paiement attribué automatiquement aux précaires, sous conditions de revenus, pour une couverture complète des besoins énergétiques.
Après quelques mois de mise en route et malgré de nombreuses réunions d’informations dans les communes, nous constatons dans nos CCAS et chez nos partenaires :
- une faible utilisation du chèque
- et surtout un très mauvais taux de retour des attestations auprès des fournisseurs d’énergies
Cette situation nous préoccupe vivement à l’approche de l’hiver car rappelons que l’objectif du chèque est de protéger et d’aider au quotidien les personnes en précarité énergétique, par la prévention, l’accompagnement et l’aide au paiement. C’est un dispositif d’aide au paiement des factures d’énergie, un titre de paiement qui offre des protections associées :
- un délai de paiement supplémentaire de 15 jours
- la gratuité de la mise en service d’un nouveau contrat de fourniture d’électricité et/ou de gaz naturel, un abattement de 80% sur les interventions pour impayés
- une protection hivernale renforcée : ni coupure, ni limitation de puissance pendant la trêve hivernale du 1er novembre au 31 mars
- la gratuité des frais de rejet de paiement
Sans chèque ou sans retour d’attestation, les bénéficiaires s’exposent au risque d’une diminution de puissance pendant la trêve hivernale !
Attention à ne pas dépasser les dates limites d’utilisation :
- 31 mars de l’année N+1 pour le chèque énergie,
- 30 avril de l’année N+1 pour l’attestation.
Nous alertons donc nos CCAS et les incitons à multiplier les actions de prévention, d’information auprès de leurs bénéficiaires, notamment en insistant sur le retour obligatoire de l’attestation.
Soyons vigilants et n’hésitons pas à contacter nos fournisseurs d’énergie pour organiser réunions et sensibilisations. Pour que l’hiver ne vienne pas précariser davantage nos populations fragiles…